Design de produit - 2020
Rendre la ville plus conviviale.
3 micro-espaces de pauses dans la ville. L’entreprise SEMCO, fabricante de mobilier urbain, de gestion de stationnement, de kiosques et d’abris, nous a demandé de travailler à l’amélioration du partage de l’espace public urbain pour une mobilité apaisée. Ce projet a été mené parallèlement à ceux de 5 autres designers, impliquant donc une collaboration sur certaines phases.
De quelle ville voulons-nous aujourd’hui ? Alors que le mobilier anti-sdf, les assis debout et les rebords de vitrines cloutés fleurissent dans les villes, un fabricant de mobilier urbain comme SEMCO peut jouer un rôle actif dans la définition de la ville de demain. Ainsi, contre cette architecture du mépris, on peut proposer des équipements favorisant l’appropriation de la ville par les habitants.
Lors d’une enquête d’auto-ethnographie et de terrain partagée avec 5 autres designers, j’ai pu me rendre compte et rencontrer plusieurs usagers confirmant le manque d’hospitalité que peut avoir la ville. Alors que les initiatives citoyennes pour protéger une zone de certaines activités, se battre contre la création de centres commerciaux ou contre la privatisation d’espaces publics peuvent essaimer en Europe, les volontés individuelles semblent également tournées vers une ville où on puisse vivre comme bon nous semble. Une ville où on est invité à rester, à s’arrêter dans l’espace public. Une ville qui sert ses habitants, où ils se sentent libres tout en respectant la liberté d’autrui.
L’absence de mobilier urbain invitant à la pause, à la vie en ville, oblige les individus à être dans un mouvement constant. Ainsi, la proposition de 3 micro-espaces conviviaux s’inscrit dans une volonté de donner aux usagers de l’espace public la liberté de l’investir, d’y rester, de le peupler et de le vivre. La pause du crieur invite à la prise de parole, le débat et le spectacle dans la ville. La pause du cyclo invite les vélos et trottinettes à s’arrêter profiter du paysage et regonfler leurs roues sur le trajet. Enfin, la pause en commun invite au regroupement dans l’espace public.